Linda Lamock, Gerlinde Vanderstraeten et Indra Geraerts sont opérationnelles depuis cette semaine sur la province de Luxembourg. Dans quel contexte et à quels défis peuvent-elles apporter des solutions ? Quel est leur particularité ? Face à la pénurie de formateurs en langues, aux besoins des employeurs et aux difficultés d’apprentissage du néerlandais, il était urgent de trouver des réponses. Le Bureau NVT (Nederlands als Vreemde Taal), la Haute École Robert Schuman et le Réseaulangues ont uni leurs efforts pour produire une formation de qualité et répondre aux défis de notre territoire en matière de maitrise du néerlandais.
Cela peut paraitre incroyable, mais il arrive que des entreprises de notre province soient contraintes de recruter ailleurs en Belgique, voir à l’étranger, parce qu’elles ne trouvent pas chez nous du personnel à même de communiquer en néerlandais. Et cela n’arrive pas que dans le secteur touristique. Chaque année des entreprises du nord du pays, tous secteurs confondus, viennent s’implanter chez nous. Si les personnes formées sur notre province disposent bien des compétences techniques reconnues et appréciées des entreprises, certaines déplorent des lacunes au niveau des compétences linguistiques. Rappelons que les néerlandophones représentent le public touristique le plus important dans notre province, et les entreprises flamandes, une force économique incontournable pour le développement de territoire.
Pour répondre à ce défi, une quinzaine d’opérateurs de formation proposent sur la province des cours de néerlandais de différents niveaux : promotion sociale, Forem, associations, … Au niveau du Réseaulangues de Réseaulux asbl, ces offres sont rassemblées, mises à jour et diffusées via le site internet www.reseaulangues.be et via la brochure « les langues pour élargir notre horizon ».
A côté de l’information et pour répondre à la pénurie de formateurs en néerlandais, Réseaulangues s’est associé au Bureau NVT et à la HERS pour réaliser une formation de formateurs en néerlandais de très haute qualité. Soutenue financièrement par la Province de Luxembourg et par le Bureau NVT, la formation s’est terminée par la certification de trois nouvelles formatrices.
Les formateurs d’aujourd’hui n’ont plus comme seule fonction de transmettre leur savoir. Leur mission s’est considérablement élargie. Ils ont à soutenir la motivation, à s’adapter au profil et attentes de chaque apprenant, à être capable d’utiliser les outils et les médias numériques, à élaborer des cours adaptés au distanciel et au présentiel, à guider les apprenants vers les bonnes ressources numériques vu l’infinité de celles-ci sur le net, …
Par ailleurs, les langues constituent une matière qui demande de l’effort et du temps. Nombre de personnes s’inscrivent dans des formations en langues et se découragent rapidement. Ce n’est pas une fatalité et des techniques existent pour amener le plus grand nombre à atteindre de bons résultats tout en éprouvant du plaisir à apprendre.
