« Contribution à l’exploration de l’estime de soi des étudiants infirmiers et de son lien avec le développement de la compétence clinique », voilà le thème développé par la Docteure Jacinthe Dancot. Une thèse qui lui a permis de recevoir officiellement ce vendredi le prix Philippe Maystadt.

Cette distinction a vu le jour en mémoire du ministre d’Etat et ancien président du Conseil d’administration de l’ARES décédé en 2017. Ce prix ambitionne d’encourager les travaux de recherche et de fin d’études menés sur l’enseignement dans les établissements d’enseignement supérieur en Fédération Wallonie-Bruxelles. 

Coordinatrice de la section soins infirmiers au sein de la HERS et Maître de conférence à l’ULiège, Jacinthe a mené sa thèse sous la direction des professeurs Michèle Guillaume et Benoît Pétré du département des Sciences de la Santé publique à l’ULiège. 

Plus de 800 étudiants issus de quatre institutions en Fédération Wallonie-Bruxelles ont pris part à l’enquête. Quatre questions étaient au cœur de sa réflexion. Quelle est l’estime de soi des étudiants infirmiers au début de la formation, et comment évolue-t-elle durant les études ? Quels sont les facteurs qui l’influencent ? Y a-t-il une influence de la formation sur l’estime de soi et quelle en est la dynamique ? Y a-t-il une interaction entre estime de soi et développement de la compétence clinique et quelle en est la dynamique ? 

Parmi les conclusions des analyses, il ressort que l’estime de soi n’est que modérée au début de la formation, et qu’au fur et à mesure du cursus, son évolution est positive, mais très faible, liée au sentiment de compétence. 

C’est une situation de quasi-stabilité moyenne, qui cache des réalités différentes selon les individus et les moments. Il convient finalement d’être attentif à trois cibles : la qualité des expériences vécues par les étudiants, leur accompagnement durant ces expériences, et le développement de leur capacité à gérer de telles expériences d’une manière favorable à leur apprentissage et à leur estime de soi. Chacun, formateurs, institutions et monde politique, peut intervenir à ces niveaux.

Ce sujet tient particulièrement à cœur à Jacinthe, qui a entamé cette thèse avec le désir de mieux comprendre une situation de souffrance des étudiants infirmiers et de pouvoir, modestement, contribuer à améliorer la situation. Espérons que ce Prix offrira de la visibilité à ses travaux afin que les pistes de solution proposées puissent être mises en œuvre !