« Étude prospective, interventionnelle, visant à démontrer l’intérêt de l’activité physique concomitante au traitement de chimiothérapie en hôpital de jour chez des patients atteints de cancer », c’est le thème du projet de recherche mené par la HERS qui a été retenue par la Fondation contre le cancer.
Ce projet, qui s’est vu allouer un budget de 39.000 euros, est porté au sein de notre institution par Astrid Van Belle, Catherine Staudt, François Tubez et François De Bruycker (chef du service de kinésithérapie de l'Hôpital Vivalia de Libramont). A cela s’ajoute la collaboration avec le Docteur Frédéric Forget, investigateur principal et chef du Service d'Oncologie de Vivalia Libramont, ainsi que les équipes de kinésithérapie des hôpitaux de Libramont et d'Arlon.
Dans la littérature scientifique, il a clairement été établi que l’activité physique est bénéficiable pour diminuer les effets secondaires des traitements anticancéreux. L’objectif recherché est d’instaurer l’activité physique de manière précoce, bien avant que la fatigue due au traitement ne soit trop importante et surtout sensibiliser les patients à cette thématique dès le diagnostic du cancer.
Concrètement, l’hôpital de Libramont a mis en place un programme dans lequel les patients sont sensibilisés à l'importance de l'activité physique. Le patient est alors invité à réaliser une séance de vélo d’entraînement en réalité virtuelle lors de ses séances de chimiothérapie afin de le conforter dans l’idée qu’il est apte à pratiquer de l’activité physique. En parallèle, il lui est également proposé de porter une montre équipée d'un capteur pour suivre son nombre de pas quotidiens durant toute la durée de son traitement.
L’expertise de la HERS permettra ensuite d’analyser l’impact de ce protocole de soins stimulant l’activité physique à Libramont par rapport à un protocole classique tel que préconisé dans les guidelines en oncologie et réalisé à l’hôpital d’Arlon. Les patients sous chimiothérapie des services d’oncologie de Libramont et d’Arlon, qui marquent leur accord pour intégrer l’étude, seront suivi pour une durée de 3 mois. Ils seront également soumis à différents tests (qualité de vie, quantité et intensité d’activité physique, évaluation de la force musculaire,…).
« Nous pensons réellement que ce projet innovant pourrait avoir un impact significatif sur l'amélioration de la qualité de vie des patients atteints de cancer et sur la manière dont l'activité physique est intégrée dans leur traitement », estiment les porteurs de ce programme.