À quoi pensez-vous quand vous envisagez le métier d'assistant.e de direction ? Depuis l'obtention de son diplôme à la HERS en 2014, Amandine Raths a tordu le cou à bien des idées reçues sur le métier et sur ses opportunités de carrière. Mettez vos chaussures de marche, nous partons à la rencontre d'une jeune femme au parcours hors des sentiers battus.
Assistant.e de direction... Ce nom de fonction semble tout droit sorti du monde des grandes entreprises. Dans la réalité, l'assistant.e de direction peut exercer son activité dans des entreprises de toutes tailles et dans tous les domaines. C'est vrai... Mais dans cette expression, on retrouve aussi la notion d'assistance dans les choix de vie. « Quelle direction vais-je prendre ? »
On ne le sait pas toujours mais, en tant qu'assistant.e de direction, on peut travailler dans n'importe quel secteur, y compris les moins courants à première vue. Dans des domaines aussi variés que l'art, la mode, et - pourquoi pas - la musique ou le tourisme !
Vous en doutez ? Pas Amandine !
À 27 ans, cette jeune bastognarde arbore un CV qui nécessite qu'on s'y reprenne à plusieurs fois pour en faire le tour. En quelques années à peine, Amandine a acquis une expérience impressionnante. Et surtout, elle fait preuve d'un sens de l'adaptation très précieux en ces temps troublés.
Chassez le naturel...
Comme pour beaucoup de jeunes diplômés, la carrière d'Amandine commence de façon assez classique. Diplômée de la HERS en 2014, Amandine maîtrise l'anglais et parle le néerlandais et l'allemand. Forte de ses compétences linguisitiques, elle est directement engagée chez PwC Academy Luxembourg en tant que Training Officer. Là-bas, elle organise et planifie les formations des clients. Elle imprime aussi les supports de cours et accueille les clients sur le site de formation. Un travail qui lui permet de développer ses sens de l'organisation et de l'anticipation.
Au bout de trois ans cependant, Amandine ressent une grande lassitude. C'est qu'elle aime la variété ! À l'écouter parler, on ne s'étonne pas qu'elle ait trouvé aussi vite un nouvel emploi. Après quelques mois en tant qu'assistante de production dans une société de production et de distribution, Amandine trouve un nouvel emploi d'Office Manager chez Lombard Odier Group, une banque privée. À Strassen comme partout ailleurs, elle s'investit totalement dans ses nouvelles fonctions. Elle adore travailler, et il lui faut toujours quelque chose à faire ! Quand elle y pense, Amandine ne peut s'empêcher de rire. « Quand je me plonge dans une tâche qui me plaît, je dois faire sonner des alarmes pour faire des pauses ! »
Il revient au galop !
Mais encore une fois, la lassitude pointe le bout de son nez. Au fond d'elle, Amandine sait que cette lassitude reviendra toujours, à moins de choisir un emploi qui soit plus en accord avec ce qu'elle aime vraiment. Et ce qu'elle aime, c'est le domaine artistique. Ce sont les voyages, les découvertes et les nouvelles rencontres.
Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si lors de ses études, la jeune étudiante a trouvé le moyen de faire un stage exceptionnel dans le milieu artistique. En 2014, Amandine est l'assistante personnelle du producteur exécutif chez Unique Fashion Studios, qui organise à l'époque la Fashion Week de Malte. En dehors de ses heures de stage, elle assiste alors aux shootings de mode... Pour le plaisir. Elle prend aussi part à la sélection de l'artiste qui va représenter Malte au concours Eurovision de la chanson 2014, au Danemark !
Ses affinités pour le monde artistique ne datent pas de la dernière pluie, loin s'en faut. En 2011, alors qu'elle brille dans les concours de dactylographie, Amandine est repérée par l'équipe de tournage du film Populaire, de Régis Roinsard. Dans ce film qui propulse Déborah François sur le devant de la scène cinématographique, Amandine fait une apparition dans les scènes des huitièmes et quarts de finale du championnat de France.
L'appel du large
Un job ne devrait jamais se résumer à un moyen de subsistance. Il devrait toujours être en accord avec ce qu'on aime vraiment dans la vie, et nous permettre d'exprimer qui et ce qu'on est. Alors...
Le 26 mars 2018, Amandine décide de tout plaquer pour partir au soleil.
Un peu en mode improvisation, elle passe un entretien d'embauche en vidéo conférence... et obtient un emploi d'animatrice au Hotel Club Cartago / Beach Club San Miguel ! Amandine part alors suivre une formation d'animatrice sur l'île de Majorque, où elle apprend à donner des activités sportives et des activités dédiées aux enfants, avant de travailler sur le terrain, à Ibiza.
Quelques mois plus tard, Amandine a l'opportunité de rejoindre la chaîne Fergus Hotels, sur l'ile de Majorque. Après seulement six mois d'expérience, son responsable lui propose de devenir cheffe d'équipe. Un défi de plus qu'Amandine relève haut la main d'avril à octobre 2019.
À la fin de cette mission saisonnière, elle trouve un poste de représentante pour une agence de voyages francophone sur l'île de Majorque. Elle aurait dû s'occuper des clients situés au nord et à l'est de l'île, mais moins de 24 h avant de partir, alors que la voiture d'Amandine est chargée et prête, l'Espagne annonce la fermeture des frontières. La crise du coronavirus met un coup d'arrêt à l'évolution de sa carrière dans le domaine du tourisme.
Parallèlement à ses activités professionnelles, Amandine multiplie les activités à la pige. Correspondante de presse pour ArdenneWeb, la jeune journaliste dispose d'une carte de presse et va à la rencontre des artistes. Elle est aussi assistante Marketing et Communication pour Southside Production. Amandine peine à rester en place !
De son côté, elle met sur pied un blog dédié au voyage et aux rencontres avec les artistes belges et étrangers... qui parlent de voyage. Un blog dont le nom est tout sauf anodin : Be March 26. Au travers de son blog, Amandine nous invite à oser vivre nos rêves et à découvrir la beauté du monde.
Quand tout change, il faut changer tout
Aujourd'hui, ce n'est pas seulement le tourisme qui subit la crise de plein fouet. Ce sont aussi - sans être exhaustifs - le secteur horeca, et le monde de l'art et de la culture. Tous les domaines qu'affectionne Amandine. Mais ce n'est pas ça qui peut l'arrêter. En pleine crise du coronavirus, elle officie sur 7FM en tant que chroniqueuse.
Dans son entourage, certains disent qu'Amandine a de la chance. Mais elle s'en défend. Toutes les opportunités qu'elle a dégotées, elle est allée les chercher. Amandine n'a jamais demandé de l'aide et elle travaille beaucoup en tant que bénévole. « Il faut juste se bouger ! », nous dit-elle. Un jour, alors qu'elle rencontre Anthony Kavanagh, celui-ci lui dit une chose qu'elle n'oubliera jamais : « Il faut y croire, tu y arriveras un jour ! ». Un ami de la famille - 96 ans ! - l'appelle l'anguille. « Elle trouve toujours un moyen d'arriver à ses fins. »
Dans la période chaotique que nous vivons aujourd'hui, cet entretien tombe à pic. Le chaos est le signe inéluctable du changement. L'ancien s'effondre pour laisser place au renouveau, et c'est précisément lorsque les choses deviennent instables qu'il est important de garder le regard vissé sur la destination.
Merci Amandine pour ta simplicité et ta sympathie ! Nous te souhaitons de garder le cap sur tes rêves. Tu nous inspires à faire de même.