A la découverte de Malines et Gand, un programme sur mesure concocté par nos étudiants

Nos étudiants de bac 2 Management du Tourisme et des Loisirs ont pris part à un voyage d’études en Flandre Orientale et dans la province d’Anvers. Au programme : cours à la Haute Ecole Thomas More de Malines, rencontres professionnelles et découvertes touristiques. Consultez le carnet de voyage.

MALINES (jour 1 et 2)

Het Anker

Het Anker

Cette brasserie malinoise est aussi un hôtel/restaurant où l’on peut déguster des recettes élaborées avec la bière de la brasserie locale (Carolus.). Nous avions le plaisir d’y loger, à un tarif très abordable, et nous avons également dégusté les plats du restaurant. Celui-ci était plein comme un œuf, un lundi soir. Comme on le dit souvent : « si les locaux mangent là, c’est bon signe… » Situé à l’écart du centre de la ville, l’endroit est préservé du bruit et relativement calme la nuit.

Walter et Willy

Gand8

A Malines, deux personnages resteront dans nos mémoires. Walter, 85 ans, physicien, et préfet d’un Athénée pendant 27 ans, avait accédé à une retraite bien méritée. Et puis un jour, Walter s’ennuie.   Il reprend alors des cours de guide touristique pour la ville de Malines et Bruxelles (3 ans en tout). A Malines, il est à présent le président (et le doyen) de la guilde des guides. Plusieurs fois par mois, il gravit les 538 marches du Beffroi de Malines, au sommet duquel la vue sur Bruxelles et Anvers est impressionnante. Très attaché à la culture de sa ville, Walter nous parle d’une fierté locale : l’école internationale de Carillon de Malines où les meilleurs carillonneurs du monde auraient été formés. Nous découvrons la complexité de l’instrument, et la précision nécessaire pour régler le son des cloches. En été, un festival dédié à cet instrument fait, en soirée, le plaisir des locaux et des touristes.

Willy, 75 ans promène les touristes sur les canaux de Malines. Plutôt que le texte enregistré classique, Willy nous explique les particularités de son nouveau métier : conduire des barques et discuter avec les touristes, mais aussi s’occuper chez lui du volet administratif de la société : planning, réservations, demandes spéciales,… A proximité du bord de la Dyle, les prix ont flambé et Willy regrette bien de ne pas avoir acheté ces terrains dont personne ne voulait à un certain moment. Actuellement un appartement au bord de l’eau se négocie plus de 500.000€. Les bateaux de la compagnie pour laquelle Willy travaille sont relativement petits, prévus pour vingt à trente personnes au maximum, et donc l’aspect convivial est important pour lui. « C’est encore mieux si les visiteurs repartent avec le sourire. ». C’était bien notre cas, ravis par ces anecdotes personnelles et authentiques autour de son nouveau métier.

Ces deux exemples nous apprennent, entre autres, que la vie ne s’arrête pas à la pension. La passion, quand on l’a au départ, ne s’épuise pas au fil des années. Une aubaine pour le secteur touristique : moins de charges sociales pour l’employeur et tout autant de motivation dans l’exercice de la tâche par l’employé. Une combinaison win-win qui commence à se généraliser dans le secteur.

Thomas More

Nous avons reçu un accueil personnalisé et très chaleureux à la Haute Ecole Thomas More de Malines. Sur un grand campus moderne, nous sommes attendus pour un cours de communication touristique, en anglais. Les étudiants (et les nôtres aussi) sont invités à s’exprimer et à répondre à quelques questions. Ensuite nous visitons le campus en compagnie de la coordinatrice de la section tourisme, et avec une étudiante du programme local. Une belle rencontre qui pourrait déboucher sur une formule d’échanges d’étudiants, nous avons en tous cas ressenti beaucoup d’enthousiasme lors de notre accueil sur place.

GAND (jour 3 et 4)

Un grand soleil nous accueille en gare de Gand-Dampoort, située à proximité de l’hôtel. De suite, un gigantesque parking à vélos nous précise où nous sommes : le pays des deux roues. C’est un vrai challenge au début, pour les non-initiés, de ne pas gêner à un moment ou à un autre de la journée, un vélo sur la piste cyclable. Le tintement d’une sonnette est tellement plus agréable qu’un klaxon, et donc on ne sent pas toujours le danger venir.

Office du tourisme de Gand

Office

La rencontre à l’office du tourisme de Gand nous donne l’impression qu’en matière de tourisme, la Flandre a dix longueurs d’avance sur la Wallonie. Déjà, notre hôte est une spécialiste de la communication, elle nous parle des valeurs de sa ville comme si on était un groupe d’investisseurs. Evidemment, Gand est une grande métropole avec une certaine expérience du tourisme. Leur hantise serait de devenir comme Bruges, une ville de touristes. Notre hôte marque en effet bien la différence entre « a tourist city » (comme Barcelone ou Bruges) où les nuisances dues au tourisme de masse font du tort à la population locale, et une ville touristique (comme Gand), où les activités humaines liées au tourisme privilégient davantage une cible qualitative que quantitative. On sent la concurrence sous-jacente entre ces deux destinations toutes proches mais tellement différentes. Nous avons donc été familiarisés avec les valeurs de la ville de Gand, assurément tournées vers un développement du tourisme durable. L’office proprement dit accueille les visiteurs en 5 langues, et se charge de collecter les statistiques concernant les visiteurs.

Musée des beaux-arts de Gand

Beaux arts

Visite presque gratuite (2€/étudiant, gratuit pour les profs), cette activité nous a semblé incontournable et nous n’avons pas été déçus. Une exposition provisoire, mais surtout une très belle collection de peintres et sculpteurs illustres : Jérôme Bosch, Delvaux, Ensor, Magritte, Meunier, Rodin, Brueghel, Corot, Géricault, et bien d’autres. Des étudiants en plein travail de copie ont rendu l’atmosphère encore un peu plus solennelle. Avant cette visite, nos étudiants se sont entretenus avec la responsable du musée lors d’une visio-conférence. Ils étaient donc pressés de vérifier sur le terrain les informations reçues auparavant. Aucune déception dans leurs yeux, mais plutôt un intérêt marqué pour les œuvres et pour la gestion globale du musée.

 

Youth hostel, « vieux » tolérés

Auberge

A Gand, nous avons également rencontré le responsable d’une auberge de jeunesse, fréquentée aussi par des moins jeunes. Ces logements bon marché étant particulièrement prisés, il faut réserver plus d’un an à l’avance si on veut venir avec un grand groupe. C’est la formule idéale à conseiller pour un voyage scolaire. L’auberge, en plus du prix avantageux, propose quelques facilités supplémentaires : repas très bon marché par rapport à l’offre de restauration en ville, activités gratuites, rencontres interculturelles,…

Ajoutons à ce voyage une escape-room, testée en groupe, une mini-visite de Gand la nuit, et de nombreux débriefings sur les activités quotidiennes, et voilà la formule « voyage d’étude » proposée à nos étudiants de Management du tourisme et des loisirs. Une formule d’autant plus appréciée que les étudiants ont conçu ce voyage de A à Z, de la création à la validation sur le terrain.

 

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