« L’organisation dans l’espace classe », « Comment accompagner un élève à besoins spécifiques » ou encore « Quelles aides apportées aux écoles pour les enfants à besoins spécifiques », voici quelques thèmes des ateliers mis en place dans le cadre du colloque sur les enfants à besoins spécifiques.
Cette matinée de réflexion, organisée le 8 décembre sur notre campus de Virton en partenariat avec les services d'accompagnement provinciaux Alter & GO, proposait plus largement une réflexion sur les services, les programmes d’étude et les aménagements qui soutiennent un enseignement inclusif.
« Par école inclusive, on s’adresse à tous les élèves. Avant 1970, il n’y avait rien de prévu pour les élèves en situation de handicap», précise Christine Joris, Responsable de la Cellule Appui pédagogique CECP. « Avec la création des écoles spécialisées dans les années 70, on est passé de l’exclusion à la ségrégation. En 2009, il y a bien eu le décret intégration qui permet à certains jeunes de rejoindre l’enseignement ordinaire mais cela reste très limité. »
A titre d’exemple, 9% des élèves de l’enseignement spécialisé ont passé leur CEB en 2021. Un chiffre éloquent qui démontre qu’entre la théorie et la réalité du terrain, il y a encore une marge à franchir.
Pour accompagner les enseignants mais aussi les directions d’établissements scolaires dans cette mission, les « Pôles territoriaux » ont été créés par la Fédération Wallonie-Bruxelles en 2021. L’ambition de ce projet est d’augmenter progressivement l’inclusion des élèves à besoins spécifiques dans l’enseignement ordinaire. « On vise 6.000 élèves en moins dans le spécial », estime Sébastien de Conynck, coordinateur du Pôle territorial provincial.
Afin de soutenir les écoles dans la mise en œuvre des aménagements raisonnables, les Pôles territoriaux sont en charge de différentes missions comme le soutien aux équipes pédagogiques et le lien entre les différents intervenants. « Nous assumons également un rôle d’information sur les aménagements raisonnables, nous disposons également d’outils à l’attention des enseignants », rappelle Catherine Renauld, coordinatrice du Pôle territorial WBE.
Même si ce projet est encore en phase de transition en 2023-2024, les établissements scolaires devront obligatoirement être rattachés à un Pôle territorial. Les ateliers proposés aux participants leur ont permis de se faire une idée plus précise des actions à mener sur le terrain.
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