La preuve avec Nicolas Graas, étudiant en Bloc 3 AESI Langues germaniques, parti à Vienne durant le premier quadrimestre. Un séjour particulier à plus d'un titre, qui n'a pas laissé des traces que dans sa mémoire, semble-t-il...
En tant qu'étudiant en langues germaniques, je ne pouvais pas imaginer être diplômé sans avoir eu l’occasion de tester mes compétences linguistiques en anglais et en allemand. Le choix de ma destination s’est porté sur l’Autriche. Plus précisément à Vienne, à la Pädagogische Hochschule Wien. La raison de ce choix m’est encore inconnue aujourd’hui... Je voulais simplement découvrir un endroit qui m’était inconnu.
La préparation du voyage s’est déroulée plus ou moins facilement. Juste après ma demande, la crise du covid s'est étendue, et je me suis posé beaucoup de questions. Était-ce une bonne décision de partir ou pas ? Ça a ajouté un stress supplémentaire. J'ai décidé de partir !
D’un point de vue organisationnel, l’école de Vienne m’avait envoyé une liste avec quelques logements qu’elle recommandait pour les Erasmus. J’ai donc fait une demande dans l’un d’eux et j'ai été accepté dans une chambre double.
Encore un soir qui s'achève, dans cette chambre immobile...
Je partageais celle-ci avec un étudiant turc qui étudiait l’ingénierie à Vienne. Il nous a fallu un peu de temps pour nous habituer l’un à l’autre, mais finalement, le courant est très bien passé. Il n’était pas rare que nous nous plongions dans des réflexions historiques ou bien philosophiques durant des heures.
Pour ce qui est de l’école à Vienne, je n’en ai pas vu grand-chose, car les cours se donnaient à distance. C’est donc dans ma chambre double de 15 mètres carrés que j’ai suivi ma formation. Certains cours étaient donnés en anglais, d’autres en allemand. Nous avons également fait des excursions virtuelles, comme nous ne pouvions pas nous rendre dans ces villes à cause du code rouge.
Cependant, nous avons eu la chance de faire l’une ou l’autre activité dans la ville et de visiter quelques musées avant un confinement strict. Nous étions une quinzaine d’étudiants Erasmus et nous avons eu l’occasion de nous retrouver en petit comité lors de certaines occasions.
Que tu reviennes, je ne m'y attends plus...
Ce séjour a également été marqué pour un attentat au cœur de la ville, juste quand je prenais le métro dans cette zone. La station a été évacuée dans l’urgence, et je me suis retrouvé au milieu de la ville avec des soldats qui criaient de quitter la rue. C’est bien ce que voulais faire ! J’étais en train de prendre le métro...
Je suis également tombé sur des soldats qui m’ont pris pour l’homme qu’ils recherchaient ! Pas facile de comprendre des injonctions en allemand quand on a des mitraillettes braquées sur soi, les mains en l’air et une envie de se pisser dessus !
Malgré toutes ces mésaventures, je suis content d’avoir pris la décision de partir. J’ai rencontré quelques chouettes personnes et j'ai vécu des expériences qui m’ont fait évoluer.
Nicolas Graas