La défense du plurilinguisme dans le milieu scientifique était au cœur du Séminaire international de l’Université Mohammed V de Rabat qui s’est tenu début octobre. La science en français doit en effet relever de nombreux défis comme le soutien à la publication et aux revues en langue française.
Comment valoriser le français comme langue de communication scientifique ? Une journée de réflexion a donc été organisée sur le thème « Communication et médiation : la science en français en contexte plurilingue ». Différentes institutions, comme la représentation Wallonie-Bruxelles, ont rassemblé de nombreux partenaires institutionnels, des membres de la communauté scientifique et universitaire ainsi que le grand public.
Notre collègue Luc Canautte pris part à ce séminaire en tant que linguiste et didacticien du FLE (Français langue étrangère). «Par rapport à l’anglais, la situation du français en science n’est pas aujourd’hui fondamentalement différente de celle de l’allemand, de l’espagnol, de l’italien, de l’arabe ou du japonais », dit-il.
« Il ne s’agit pas de dénoncer l’usage de l’anglais ou de toute autre langue en science, bien au contraire. Il est essentiel que les scientifiques puissent communiquer entre eux. Cependant, l’emploi (quasi) exclusif d’une seule langue dans les communications scientifiques internationales pose des problèmes. »
Et le coordinateur qualité à la HERS d’insister sur l’aspect éthique. « Il importe de défendre le français dans les sciences au nom d’une éthique qui garantit la liberté de la recherche, évitant ainsi l’hégémonie d’une seule langue en matière scientifique et rééquilibrant les données de la communication mondiale. »
A charge de la francophonie de promouvoir les atouts de la langue française et d’en faire une référence dans le monde scientifique.