Depuis plus de 10 ans, des étudiants Bac 3 de la section Bachelier Instituteur préscolaire et Instituteur primaire réalisent un stage spécifique au Sénégal. Après une pause de deux ans pour cause de crise sanitaire, 34 étudiantes ont pris leur quartier dans la région de M’Bour, à 80 km au sud de Dakar, du 18 au 28 mars.
Arrivées à l’aéroport de Dakar, les étudiantes de la HERS, accompagnées de deux professeurs, ont été exposées d’entrée au choc culturel. En effet, l’écart entre les deux couches sociales, riches et pauvres, est énorme. Ce ressenti s’est intensifié lors des visites culturelles. Elles ont notamment découvert le commerce sénégalais à travers les différents marchés artisanaux où les autochtones vendent différentes sortes de produits manufacturés : tissus, bijoux, sculptures en bois... L’activité principale des M’Bourois tourne autour de la pêche. Direction le port de la ville où une grande partie des poissons est exportée vers le Portugal et la France. L’autre partie est vendue sur les marchés locaux par les femmes des pêcheurs.
Parallèlement aux visites culturelles, la délégation de la HERS a été confronté à l’enseignement sénégalais au travers d’un stage d’une semaine dans différents établissements : l’école élémentaire publique Keur Déthié, une « école de brousse » située à Sinthiou Mbadane, l’école Serrere Kaow à l’entrée de M’Bour et l’écolematernelle Yeewu Yeete. Après la traditionnelle journée d’observation, les étudiantes ont pris en charge leur classe jusqu’à la fin de la semaine. Originalité du stage et nouveau choc… pédagogique : une étudiante préscolaire prend en charge une classe en collaboration avec une étudiante primaire.
Chaque classe regroupe en moyenne 40 à 50 enfants, et même 85 dans certains cas. Les établissements disposent de matériel rudimentaire, la pédagogie y est très différente de celle découverte lors de leurs études à Virton. Toutes ces différences ont ouvert l’esprit de nos futures diplômées, elles ont découvert que l’enseignement ne dépend pas uniquement du matériel dont on dispose mais surtout de la qualité et de l’investissement de l’enseignent.
Pour conclure, ce stage spécifique a été une expérience bénéfique et émouvante. Il a donné aux étudiantes un aperçu de la culture et de l’enseignement au Sénégal. Des échanges qui ont changé leur vision des choses.