Étudiante en kinésithérapie à la HERS, Ange Branders est devenue championne de Belgique de Cross Country universitaire. Une victoire qui signe un parcours exemplaire… à plus d'un titre.
Le samedi 10 novembre 2018 est une date à marquer d'une pierre blanche pour Ange Branders. La jeune bertrigeoise vient de remporter la médaille d'or au championnat universitaire de Cross Country de Braine-l'Alleud. Et de la plus belle des manières, puisqu'elle a bouclé la distance de 5 300 m en 20 minutes et 47 secondes.
Pour ses proches, cette victoire est tout sauf une surprise, tant la jeune athlète impressionne par la régularité de ses performances. Que ce soit dans des courses normales ou interuniversitaires, Ange est une habituée des podiums. Pour ses professeurs de kinésithérapie, qui suivent son parcours de près, cette médaille d'or est tout simplement l'aboutissement d'un travail acharné.
La course dans la peau
Ange Branders est une figure connue en athlétisme et en Cross Country. Fer de lance de l'Athletic Club de Dampicourt, la jeune femme a débuté l'athlétisme à l'âge de sept ans, comme son père. Car chez les Branders, l'athlétisme, c'est une affaire de famille.
Nathalie Loubele, sa mère, s'est distinguée lors des Masters mondiaux et européens sur 1 500 et 3 000 m (+ de 35 ans). Et il y a quelques années, son frère Timothy, alors étudiant en tourisme durable à la HERS, a lui aussi remporté plusieurs titres de champion de Belgique universitaire en javelot. Voilà pour la part des gènes.
Un régime de travail spartiate
Mais avoir des prédispositions ne suffit pas. Pour combiner ses études à sa passion pour la course, Ange fait beaucoup de sacrifices. Cinq fois par semaine, Ange effectue un entraînement intensif. Elle y alterne les sessions d'endurance normale, où elle court « à son aise », et les sessions plus rapides, où elle accélère durant vingt-cinq minutes avant de récupérer. Entre ces sessions, Ange fait aussi de la musculation naturelle en plein air.
Tout cela en plus de ses cours... Engagée dans ses études de kinésithérapie, Ange est actuellement en deuxième année. Et pour elle, pas question de sacrifier ses études pour sa passion : « Je savais qu’il était possible d'étaler mon année sur deux ans, mais je ne l’ai pas fait. Il y a bien sûr des moments plus compliqués, comme les blocus, mais j'aménage mon temps de travail. Durant ces périodes, je restreins les entraînements pour mieux me concentrer sur mes examens. Je tiens vraiment à donner la priorité à mes études car plus tard, je veux devenir kinésithérapeute. Dans le milieu sportif sans doute... Mais d'autres secteurs m'intéressent aussi. »
Ces dernières années, Ange a surmonté des périodes difficiles, marquées par la maladie et les blessures. « Le plus difficile, dit-elle, est de se remettre à l'entraînement après l'école. On souffre beaucoup pendant l'entraînement. Parfois, je me dis que ce serait plus facile sans la compétition. Mais une fois à l'entraînement, ça finit toujours par passer ! »
Un mental à toute épreuve
Du côté de ses professeurs, Ange impressionne autant par son assiduité dans ses études que par ses performances athlétiques. Quiconque croise la jeune championne se rend compte à quel point elle a développé une force mentale exceptionnelle.
Quand on lui demande comment elle fait pour gérer tout cela en même temps, Ange répond simplement : « Quand je reviens de l'entraînement, je suis beaucoup plus calme pour étudier. J'ai pu évacuer une grande partie du stress accumulé durant la journée. »
Quand les rêves se transforment en objectifs
Au moment d’évoquer ses aspirations, Ange nous parle de son avenir en tant que kinésithérapeute. Elle semble vouloir engloutir les formations comme on enchaîne les kilomètres. « Je souhaite me spécialiser dans l'utilisation des tapes et dans la formation sportive. Je me vois bien travailler en cabinet privé… Ici ou au Luxembourg. ».
À la voir aussi résolue, on se dit que rien ne pourra l’arrêter…