Les désormais traditionnels « Regards croisés » entre la section logopédie et les sections instituteurs se sont tenus ce 5 mars 2020.
Pour l’année académique 2019-2020, l’ancienne Ministre de l’enseignement Marie-Martine Schyns a débloqué plus de 10 millions d’euros pour financer le travail des logopèdes dans les écoles, reconnaissant de la sorte l’importance de la collaboration entre ces deux mondes professionnels.
L’objectif est que les professionnels du langage puissent venir en aide aux enseignants.
À la Haute École Robert Schuman, les équipes pédagogiques de la section logopédie et des sections instituteurs l’avaient bien compris et ont devancé les décisions prises puisque depuis 2017, des journées de collaborations entre les sections sont organisées.
Véritables lieux de rencontres et d’échanges, ces journées sont essentielles voire indispensables, car, comme le notent certains étudiants, la collaboration sur le terrain n’est pas toujours aisée. Chacun possède son vocabulaire et les contraintes des uns ne sont pas les contraintes des autres.
Apprendre à connaitre les réalités de chacun, tel est l’objectif de ces journées « Regards croisés ».
Sur le terrain, beaucoup de logopèdes ne comprennent pas pourquoi les instituteurs agissent de la sorte, et inversement. Or, certains actes que posent les instituteurs tirent leurs raisons d’être dans les programmes et/ou référentiels de compétences, qui sont des socles sur lesquels ils doivent impérativement se baser. Ceux-ci ne rendent pas toujours comptent des attentes des logopèdes.
Cette journée fut l’occasion de travailler en sous-groupes et de proposer un ensemble d’activités qui respectent les contraintes de chaque profession. Elle favorise au maximum l’apprentissage de l’enfant, car c’est bien là tout l’enjeu : permettre à l’enfant de développer au maximum ses capacités, tout en respectant ses particularités.
Permettre ces journées d’échanges, c’est permettre à chacun de comprendre la réalité de l’autre. Et essayer de faire que cette diversité devienne une réelle plus-value dans l’apprentissage des enfants.