Les rhétos n’ont pas encore terminé leurs études secondaires qu’ils doivent penser à leur avenir.
En Province de Luxembourg, ils disposent d’un large choix d’études supérieures qui leur ouvrent les portes d’un métier porteur.
Faire le bon choix, ça s’apprend. Entretien avec des rhétos...
Nous vivons une période charnière en ce moment ?
Plusieurs choix s’offrent à vous, et si certains ont déjà une idée précise de ce qu’ils veulent faire, ce n’est pas le cas pour tout le monde.
Cette période est cruciale, car une fois que vous avez pris votre décision, vous éloignez du même geste toute une série d’opportunités. Si vous faites un mauvais choix, il vous sera plus difficile par la suite d’en revenir. Plus le temps passera et plus il sera difficile de changer d’orientation.
Comment s’assurer de faire le bon choix, alors ?
Des outils existent pour vous aider à faire des choix éclairés. Une simple recherche en ligne sur les mots “comment prendre une décision” vous donnera des pistes. Cela peut paraître simpliste, mais ça ne l'est pas. Vous découvrirez des méthodes et des ouvrages qui seront très utiles dans tous les domaines de votre vie.
Faire un choix éclairé, ça s’apprend ?
Oui, bien sûr, et ça devrait faire partie des matières enseignées à l’école. Un bon choix d’études est une alchimie entre des paramètres internes et externes.
Les paramètres internes, ce sont vos aspirations et vos talents. Listez ces éléments par écrit. Vous pourrez y revenir plus tard. Recensez les activités que vous aimez faire, y compris celles que vous avez abandonnées en cours de scolarité. Demandez aussi à votre entourage ce qu’il apprécie chez vous. Vous êtes en train de bâtir votre avenir sur vos forces.
Écrivez pourquoi vous aimez chaque activité que vous avez listée. Essayez d’avoir au moins cinq raisons. Faire cette liste vous aidera à voir plus clair dans ce que vous êtes prêts à vivre au quotidien et ce que vous ne pourrez pas supporter.
Viennent ensuite les paramètres externes...
La première condition pour vous épanouir dans un travail... C’est d’en trouver un. Ou de créer votre activité. Et là, trois paramètres influent sur la carrière que vous envisagez : l’évolution du marché de l’emploi, les évolutions technologiques et les avis des professionnels du secteur envisagé.
On parle beaucoup de métiers en pénurie, pour l’instant.
C’est vrai. Une fois que vous avez fait le point sur vos forces et vos talents, demandez-vous comment vous pouvez participer au monde de demain.
Sur le marché de l’emploi, il y a quantités de métiers en pénurie, ou à forte demande. Les entreprises et d’autres employeurs crient leur manque de personnel qualifié pour assurer leur croissance.
La bonne nouvelle, c’est que la grande majorité des études de niveau bachelier et master que nous proposons à la HERS forment les jeunes à ces métiers en pénurie. N’hésitez pas à consulter la liste du Forem à ce sujet.
Si vous vous engagez dans des études d’ingénieur industriel à la HERS, vous êtes assuré de décrocher un emploi avant même la fin de vos études. C’est pareil pour tous les domaines scientifiques et techniques.
De leur côté, les entreprises de construction connaissent une forte expansion et s’orientent de plus en plus vers la construction durable. Elles ont besoin de profils de haut niveau pour gérer leurs projets.
À côté de ça, vous avez les métiers d’infirmier, de développeur informatique et de gestionnaire de base de données qui vous garantissent de trouver un emploi dès la sortie des études. La comptabilité, les métiers de l’enseignement et bien d’autres métiers encore sont très fortement demandés sur le marché de l’emploi.
Qu’en est-il des évolutions technologiques ? Certains prédisent que l’intelligence artificielle remplacera près de 47% des métiers actuels dans les vingt prochaines années.
C’est devenu une habitude. Tout le monde aime les déclarations choc, à commencer par les médias. Mais quatre ans après les résultats de l’étude d’Oxford en 2013, le verdict est tombé : la destruction de l’emploi n’a pas eu lieu. Mieux encore, les effectifs de nombreux métiers susceptibles d’être informatisés ont augmenté.
Cette étude ne tient pas la route face à une analyse approfondie, car elle ne tient pas compte de la complexité des processus de chaque métier. Les chercheurs n’ont tout simplement pas consulté les spécialistes des métiers envisagés et ont privilégié les menaces au détriment des opportunités.
Vous voulez dire que tout cela est faux ?
Pas tout à fait. Notre société est de plus en plus technologique, c’est un fait. Certains métiers en particulier font les frais de la digitalisation. Pensez un instant aux libraires et aux métiers liés aux transports. En même temps, de nouveaux métiers voient le jour. Aujourd’hui, vous pouvez envisager de devenir pilote de drone, pour ne prendre qu’un exemple.
À la Haute École Robert Schuman, nous croyons fermement que l’avenir est aux spécialistes. Quelle que soit la filière envisagée, nous amenons nos étudiants à maîtriser tous les aspects informatiques de leur métier et nous les aidons à devenir des experts dans leur secteur.
Comment forme-t-on des experts ?
La première chose que nous faisons est de mettre du matériel de pointe à la disposition de nos étudiants. Que ce soit en ingénieur industriel, en soins infirmiers ou ailleurs, vous apprenez votre métier avec du matériel de dernière génération.
Le deuxième élément sur lequel nous fondons notre excellence est le niveau de nos enseignants. Bon nombre d’entre eux pratiquent le métier qu’ils enseignent et se tiennent au courant des évolutions de leur secteur.
En plus d’être passionnés, nos enseignants appliquent des méthodes de pédagogie active pour vous aider à donner le meilleur de vous-mêmes.
La pédagogie active ? Qu’est-ce que c’est ?
Les recherches en matière de neurologie de l’apprentissage ont complètement révolutionné les méthodes d’enseignement. Aujourd’hui, on sait que les étudiants maîtrisent bien mieux la matière en étant acteurs de leur formation.
Après avoir intégré les éléments théoriques d’une matière, vous appliquez directement vos acquis au travers d’ateliers, de travaux personnels et de projets collectifs.
En tourisme durable, par exemple, les étudiants organisent le colloque du mois de décembre qui rassemble tous les acteurs du tourisme en Wallonie. Ils participent également à la rédaction du guide du tourisme durable, paru aux Éditions De Rouck.
Vous formez aussi des enseignants. Est-ce que vous leur enseignez ces méthodes ?
Bien sûr. Nous formons des enseignants capables de redonner aux jeunes l’envie d’apprendre, à commencer par les matières scientifiques. Notre ambition est de proposer un enseignement à la hauteur de ce qui se fait à Singapour, l’état qui caracole en tête du test PISA depuis des années.
Vous avez évoqué l’avis des professionnels du secteur...
Vous, les jeunes, avez de la chance. Vous pouvez éprouver vos motivations en participant à des Journées Portes ouvertes, à des Journées Cours ouverts et à des salons de l’étudiant. On se fait parfois des représentations erronées d’un métier, qui volent en éclats une fois confrontées à la réalité.
Il y a vingt ans d’ici, il n’était pas rare de croiser des étudiants qui abandonnaient leurs études... en dernière année ! En effectuant leur stage et leur travail de fin d’études, ils se rendaient compte qu’ils n’étaient pas faits pour ce métier. Après cinq années d’études, cela fait très mal.
À la Haute École Robert Schuman, la plupart des étudiants peuvent tester leur motivation très tôt, car beaucoup de filières proposent des stages dès la première année.
Pour vraiment connaître une chose, il faut en faire l’expérience. Nous vous encourageons à faire la vôtre en ce moment. Testez, expérimentez !