Cela fait maintenant deux ans que Philippe Dachelet, criminologue, médiateur et maître-assistant à la HERS, travaille sur la mise en place de groupe-classe au sein des Bac 1 de la section Bachelier infirmier responsable de soins généraux. Le but de cette initiative est de renforcer les coopérations et prévenir les « violences » au sein des différents groupes.
Chaque année, le constat est le même. Premier jour de rentrée, les étudiants entrent et s’installent dans l’auditoire. Les filles avec les filles, les garçons avec les garçons, les étrangers côte à côte, les doublants ensemble,… la classe est fragmentée en sous-groupes.
« Si cette façon de faire peut sécuriser les étudiants, cela va rendre les interactions ou coopérations difficiles voire impossibles au sein de la classe durant l’année académique », précise Philippe Dachelet.
C’est justement pour lutter contre cette fragmentation progressive du groupe, qui à terme peut conduire au harcèlement, au burn-out ou encore au décrochage, qu’un dispositif d’accompagnement a été mis en place au sein du département santé et plus particulièrement au sein de la section des soins infirmiers.
Généralement en début d’année, une rencontre est organisée au moment où les étudiants ne se connaissent généralement pas encore et découvrent leur nouvel environnement. « Ce dispositif privilégie les activités centrées sur l’interaction et la collaboration, cela renforce la confiance et la motivation de chaque étudiant, il peut ainsi mieux partager et exprimer son vécu. »
Avec le recul, cette façon de procéder a permis à une majorité de jeunes de mieux se relier, d’installer davantage de confiance entre eux, d’ouverture à l’autre, d’acceptation mutuelle et de mieux développer les compétences psycho-sociales.
À l’issue de cette journée «découverte », de nombreuses pistes d’action ont ainsi été identifiées par les étudiants : création de groupe sur les réseaux sociaux, échanges de notes, organisation de temps d’étude collectif, changement sporadique de place dans l’auditoire et bien d’autres initiatives.
« Ces compétences sont nécessaires pour améliorer le climat scolaire et renforcer les coopérations. Mon ambition est que l’ensemble des sections de la HERS puissent bénéficier d'un tel accompagnement », conclut Philippe Dachelet.