La 10e édition du colloque organisé par le département pédagogique de la HERS et la Province de Luxembourg avait pour thème les outils technologies au service des enfants à besoins spécifiques. Pour ce rendez-vous 2024, le Conseil de l’enseignement des communes et des provinces (CECP) était partie prenante dans l’organisation. Fabrice Pochez, responsable de la Cellule techno-pédagogique du CECP a animé la séance d’introduction à la journée.
Dans son exposé, il insisté sur l’importance de se focaliser sur la nature des difficultés rencontrées par l’enfant. « Si on regarde l’origine, on enferme le jeune dans une catégorie, on lui colle une étiquette (dyspraxie,…). En cherchant la nature des problèmes, on adopte une position inclusive à savoir l’enfant est capable de… ou n’est pas capable de… »
Pour mener à bien sa mission, l’enseignant, qui est en charge des élèves à besoins spécifiques, peut effectivement compter sur de multiples solutions comme les outils, les pédagogies et autres technologies « à condition qu’ils apportent une progression dans le processus d’apprentissage ». Ces soutiens numériques foisonnent mais il est essentiel « de poser le cadre, d’adopter une démarche réflexive ».
« Avant toute démarche, il faut pouvoir répondre à trois questions : 1. Quel est mon objectif ? 2. Quelles actions mettre en place (anticiper les obstacles) ? et 3. Quelle évolution ? Ce n’est qu’après tout cela que l’on peut mettre en place un ou plusieurs outils », dit-il tout en insistant sur le fait que l’outil numérique sélectionné doit être facile d’utilisation par l’élève et choisi par ce dernier.
Pour Fabrice Pochez, « l’inclusion scolaire est la base de l’inclusion sociétale ». Selon un rapport de l’Agence européenne pour l’éducation adaptée et inclusive datant de 2018, « le fait de fréquenter des environnements ségrégués minimise les opportunités d’inclusion sociale à court terme (pendant que les enfants handicapés sont à l’école) et à long terme (après l’obtention du diplôme de l’enseignement secondaire) ».
Les nombreux participants (directeurs d’écoles, enseignants et étudiants) ont ensuite pris part à différents ateliers avec pour porte d’entrée les différents types de troubles : «dys», visuels, auditifs, aphasie, autistiques, émotionnels, troubles de santé mental. La médiation animale pour prendre soin des élèves, des pistes numériques concrètes pour une école plus inclusive, les accélérateurs d’apprentissage de Microsoft ou encore le robot NAO figuraient parmi les thèmes proposés.
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Gros plan sur le colloque 2021
